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faire la base de sa théorie. Lui aussi a parcouru, autant qu’il lui était donné de le faire sans le secours du microscope, et dans un temps où les observateurs étaient aussi rares que peu instruits, la série entière du règne animal. Il a interrogé la nature et lui a demandé les divers procédés qu’elle emploie pour arriver à une même fin ; il a interrogé les travaux de ses devanciers pour en profiter. Sans doute bien des animaux, et par conséquent bien des variétés d’organismes, lui ont échappé : les uns, il ne pouvait pas les apercevoir ; les autres, habitant des régions éloignées, n’avaient point été observés par des naturalistes dont il pût employer les analyses. Mais Aristote n’en a pas moins suivi la méthode que suivent encore aujourd’hui ses successeurs et ses héritiers. C’est lui, de plus, qui l’a pratiquée le premier ; et c’est un avantage qu’il a sur eux. Entre ses mains, cette méthode a si bien produit tout ce qu’elle pouvait produire, que depuis lors les limites mêmes de la science sont restées ce qu’il les avait faites. Les trois formes principales de la respiration, ou plutôt, comme il dirait du refroidissement, sont les trois seules qui existent dans la réalité ; il a su les observer et les décrire. On pourra les observer et les décrire avec plus de détails que