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de ceux de l’antiquité. Aristote est passé sous silence, comme si le Traité de la Respiration, origine de la science, n’existait pas ou était sans valeur. Après ces considérations préliminaires, M. Muller décrit l’appareil respiratoire, et il distingue trois formes principales : le poumon, les branchies, et le système trachéal des insectes ou les stigmates ; quelques animaux des classes inférieures semblent respirer par la peau entière. L’auteur explique successivement ces formes diverses de l’appareil, et leurs variétés presque infinies, en citant une foule de faits empruntés à tous les ordres d’êtres animés. En traitant ensuite de la respiration de l’homme et des animaux, M. Muller s’est occupé à peu près uniquement des modifications chimiques que l’air subit, soit que la fonction s’accomplisse dans l’air, soit qu’elle s’accomplisse dans l’eau. Dans les recherches de cette espèce, il semble que M. Muller soit allé plus loin que personne, et il les étend à la respiration des œufs d’animaux, depuis les embryons des batraciens jusqu’à l’œuf humain. Il les continue encore, en étudiant les changements que le sang éprouve, soit dans les veines, soit dans les artères, les métamorphoses que subissent les matières animales, et les rapports de la respiration avec la