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jusqu’aux mammifères. Puis il considère le mouvement respiratoire ; et introduisant dans la physiologie les divisions célèbres que Kant avait admises dans sa métaphysique à toute autre intention, M. Burdach explique successivement la qualité, la modalité, la quantité et les relations du mouvement respiratoire. Ces catégories, que la Critique de la Raison pure n’a pu faire accepter à la philosophie, n’ont pas été davantage reçues en physiologie ; et loin d’aider à l’exposition de la science, elles ne peuvent guère que la gêner et l’obscurcir. Du mouvement respiratoire, le physiologiste allemand passe aux phénomènes chimiques de la respiration ; et il montre en grand détail les modifications que subissent l’air et le sang dans l’échange de matériaux que cette fonction établit entre eux. C’est là une partie de la physiologie moderne, qui n’a pas d’analogue dans les travaux de l’antiquité ; on le comprend sans peine puisque la chimie seule a rendu ces recherches possibles. M. Burdach consacre ensuite un long chapitre à examiner les rapports de la respiration avec la vie ; ces rapports sont ou généraux selon la nature des gaz respirés et selon le besoin plus ou moins énergique de respiration, ou spéciaux selon les connexions