Page:Aristote - Psychologie, trad Barthélemy Saint-Hilaire, 1847.djvu/43

Cette page n’a pas encore été corrigée

nombreuses d’anatomie et de physiologie comparées, et qu’il en fait sortir une foule de conséquences de détail qui sont pleines d’intérêt. L’organisation de la respiration se complique et se perfectionne à mesure que l’animal lui-même s’élève dans l’échelle des êtres ; et c’est dans l’homme que cette fonction est à la fois la plus complète et la plus admirable. De plus, il existe des relations constantes et nécessaires entre l’organisation des êtres et le milieu où la nature les a placés. Les uns ont des branchies parce qu’ils vivent dans l’eau et la doivent respirer ; les autres ont des poumons parce qu’ils doivent vivre dans l’air ; et la nature, qui ne fait jamais double emploi, de même que jamais elle ne fait rien en vain, n’a réuni dans aucun animal les branchies et les poumons, quoiqu’elle ait su organiser des amphibies. On pourrait citer bien d’autres considérations du même genre, qui rendent le traité d’Aristote sur la respiration, l’un des plus curieux de son immense encyclopédie.

Pour voir les progrès que depuis cette première tentative la physiologie comparée a pu faire, interrogeons deux de ses représentants les plus illustres dans notre siècle, MM. Burdach et Muller. Cet examen pourra nous convaincre