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qui, jusqu’ici, ait fait avancer la question spéciale qui nous intéresse, si ce n’est peut-être les analyses de M. Royer-Collard, sur la notion de durée. (Œuvres de Reid, trad. de M. Jouffroy, t. IV, p. 347 et suiv.)

De cette courte revue du passé, nous pouvons donc tirer cette double conséquence :

Qu’Aristote a, le premier, étudié scientifiquement la faculté de la mémoire ;

Et que ses travaux peuvent encore aujourd’hui, après plus de vingt-deux siècles, sembler les plus complets et les plus exacts.

Ce sont là des faits irrécusables que nous atteste l’histoire de la philosophie ; plus tard, nous en ferons sentir la haute importance ; pour le moment il suffît de les constater. Aristote demeure, pour cette théorie spéciale, le maître de tous les psychologues.

Voilà ce qu’il convenait de dire sur le petit Traité de la Mémoire et de la Réminiscence. Passons au Traité de la Respiration.

En physiologie, Aristote nous paraîtra moins complet, sans doute ; mais il ne sera guère moins grand. Il n’aura pas connu tous les faits de détail qu’une analyse prolongée et plus vaste aura fournis à ses successeurs et spécialement à la science contemporaine ; mais aucun des