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J’omets Brown, l’infidèle héritier des doctrines écossaises ; il n’a rien de nouveau que la prétention mal soutenue de ne point faire de la mémoire une faculté spéciale et distincte.

De l’école écossaise nous aurions voulu passer à la philosophie allemande ; mais les travaux de nos voisins, qui peut-être ont été féconds à d’autres égards, sont à peu près stériles en psychologie. On ne s’étonnera donc pas de ne point y trouver de théorie importante sur la mémoire. C’est là un ordre des recherches que dédaigne le génie aventureux des penseurs allemands, et sans lesquelles, cependant il n’y a pas de philosophie exacte et utile. La cause de la psychologie est peu en faveur de l’autre côté du Rhin ; et les chutes successives de quatre ou cinq systèmes illustres, tombant les uns sur les autres en moins de quarante ans, n’ont pu instruire encore les esprits et les ramener à la vraie méthode. Voilà donc toute une branche de la science, et la plus importante, sur laquelle l’Allemagne n’a point d’avis ; et ce serait bien en vain que l’histoire voudrait l’interroger.

Je ne parle pas de la philosophie française ; elle s’est beaucoup occupée de psychologie, et avec une immense utilité ; mais je ne vois rien