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philosophique qu’on introduit dans les idées, soit même par des moyens matériels tels que l’écriture, et toute espèce de moyens artificiels ; et enfin des rapports de la mémoire au génie philosophique, sujets sans nul doute intéressants, et sur lesquels Stewart donne d’utiles conseils, mais qui figureraient bien plutôt dans un ouvrage d’éducation que dans un système de psychologie.

Ainsi l’école écossaise, à mesure qu’elle se développe, amoindrit ses théories sur la mémoire, loin de les compléter ; son érudition, faible dans Reid, est à peu près nulle dans son successeur. Elle néglige les vraies questions pour se jeter dans des recherches purement curieuses ; et elle méconnaît le passé qui pouvait lui tant apprendre. Ce n’est que de nos jours que, par les efforts de M. William Hamilton, elle est revenue à l’étude féconde de l’histoire, que près d’un siècle auparavant lui recommandait Adam Smith. Dans l’excellente édition que M. Hamilton vient de donner des œuvres complètes de Reid, il a traduit, avec les plus précieux commentaires, toute la théorie d’Aristote sur la réminiscence ; et il l’a rapprochée de ce que Reid avait dit sur l’association des idées.