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CHAPITRE IV. De l’organisation du pouvoir dans les oligarchies ; le bases en sont généralement toutes contraires à celles de la démocratie ; conditions diverses du cens. L’administration des oligarchies exige infiniment de prudence, parce que le principe est mauvais ; nécessité du bon ordre ; rapport des diverses nuances de l’oligarchie à la composition de l’armée. Les oligarques doivent s’imposer des dépenses publiques ; fautes de la plupart des oligarchies.

§ 1. On peut aisément voir, d’après les principes qui précèdent, quels sont ceux de l’établissement oligarchique. Il faudra, pour chaque espèce d’oligarchie, prendre le contre-pied de ce qui concerne l’espèce correspondante de démocratie. Ceci est surtout applicable à la mieux combinée et à la première des oligarchies ; et cette première oligarchie se rapproche beaucoup de la république proprement dite. Le cens doit y être varié, plus fort pour les uns, plus faible pour les autres : plus faible pour les magistratures vulgaires et d’utilité indispensable, plus fort pour les magistratures élevées. Du moment qu’on possède le cens légal, on doit arriver aux emplois ; et le nombre des gens du peuple entrant au pouvoir en vertu du cens, doit être combiné de telle sorte que la portion de la cité qui aura des droits politiques soit plus forte que celle qui n’en aura pas. On aura soin, du reste, que ce qu’il y a