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parties cachées qu’il renferme. Mais il est avéré que l’école hippocratique a fort peu disséqué des cadavres humains ; on ne saurait croire qu’elle ait disséqué davantage des animaux, dont l’organisation lui importait beaucoup moins, quoique l’on en tirât bien des remèdes, comme on les tirait des plantes. Aristote ne pouvait donc trouver dans Hippocrate que très peu de ressources pour l’histoire naturelle et la physiologie générale.

Il faut en outre distinguer dans la collection Hippocratique, telle que nous l’avons aujourd’hui, des traités qui sont postérieurs à Aristote, et qui ont été fabriqués à Alexandrie, comme la correspondance prétendue de Démocrite et d’Hippocrate. Mais à côté de ces apocryphes, bien des ouvrages authentiques ont pu être consultés par Aristote. Selon Littré, qui est la première des autorités en ces matières, ce seraient quelques-uns des traités suivants : De la génération, de la nature de l’enfant, des maladies des femmes, des maladies des jeunes filles, de la stérilité chez la femme, etc. On pourrait en citer quelques autres encore, si l’attribution n’en était pas incertaine : Le fragment sur l’Organe du cœur, les traités sur l’incision