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chaleur que dans ceux où il fait froid, parce que la chaleur relâche et détend tous les viscères du corps, tandis que le froid les resserre et les raffermit ; les dents des animaux tombent parce qu’elles poussent souvent trop tôt ; les bois des cerfs tombent et repoussent par les variations de température dans le corps de l’animal ; les cornes des bœufs sont, par suite de la castration, moins droites, moins fortes, et plus longues que celles des taureaux ; la tête des bœufs est plus sèche, parce que les veines y sont beaucoup moins volumineuses ; les vaches d’Arabie ont des cornes très développées, parce qu’au contraire les humeurs qui affluent à leur tête sont très abondantes.

Telles sont à peu près toutes les observations de zoologie dont on ait conservé le souvenir, et qui sont bien celles de Démocrite, puisque Élien cite ses propres paroles. On ne peut pas supposer que ces observations fussent les seules ; et selon toute apparence, Démocrite avait dû observer bien d’autres faits. Ceux-ci suffisent, à défaut du reste, pour nous montrer quelles étaient l’étendue et la direction des recherches de Démocrite, et aussi combien il restait à faire