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maux privés de sang ont des intestins comme les autres, et que, si l’on nie l’existence de ces viscères, c’est qu’on ne les voit pas à cause de leur petitesse. Mais Aristote a raison lorsque, discutant contre Démocrite la position du fœtus dans le sein maternel, il affirme que c’est par le cordon ombilical, et non par d’autres parties, que le fœtus se nourrit. Il est encore d’un autre avis que Démocrite sur les causes de la différence des sexes, sur la stérilité relative des mulets, sur l’action de la liqueur séminale, sur les causes de la chute des dents. Mais il le loue d’avoir un des premiers tenté de décrire les êtres par leur essence plutôt que par leur matière, sans d’ailleurs avoir toujours bien compris le but et la fin que se propose la nature. Aristote faisait assez de cas de Démocrite pour avoir consacré une étude spéciale à ses opinions ; mais ce livre ne nous est pas plus parvenu que celui qui était relatif aux doctrines d’Alcméon, le Crotoniate.

Pour compléter ce qu’Aristote nous apprend sur la zoologie de Démocrite, on peut recourir à Élien, qui semble avoir eu encore ses ouvrages sous les yeux, en compilant le sien. Cet écrivain n’est pas toujours une au-