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comment elle contribue à la génération. C’est l’homme qui en produit le plus, proportionnellement à la grandeur de son corps. Le sperme est visqueux dans les animaux qui ont des poils ; dans les autres, il n’a pas de viscosité. Pour tous, il est de couleur blanche ; et Hérodote se trompe quand il prétend que le sperme des Éthiopiens est de couleur noire.

§ 2[1]. Le sperme, à l’état sain, est blanc et épais au moment où il sort ; mais une fois émis, il devient clair et noir. Les grands froids ne le font pas geler ; mais alors, il devient tout à fait fluide comme de l’eau, par sa couleur et son épaisseur ; la chaleur le coagule et le fait épaissir. S’il reste quelque temps dans la matrice, il en sort plus épais ; et quelquefois même, il en sort tout sec et congloméré. Le sperme prolifique

  1. Le sperme, à l’état sain… Toutes ces explications attestent des observations physiologiques très-attentives, bien qu’on puisse en révoquer en doute la parfaite exactitude sur certains points. — Noir. Il est difficile de comprendre ce que l’auteur a voulu dire ; et il ne se peut guère que, dans aucune condition, la liqueur séminale prenne une couleur noire. — Les grands froids… la chaleur… Ce sont autant d’observations curieuses, que la science moderne ne paraît pas avoir recommencées. — Tout sec et congloméré. Même remarque. — Le sperme prolifique… Il est clair que ceci indique une suite d’expériences ; mais les détails que donne Aristote sont trop concis pour qu’on puisse voir jusqu’où ces expériences avaient été poussées, et ce qu’elles étaient.