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Les autres liquides sont renfermés dans des membranes, des pellicules et des intestins. § 2[1]. Chez les individus jeunes, la moelle est tout à fait de la nature du sang. Dans la vieillesse, la moelle devient de la graisse chez les animaux gras ; et du suif, chez les animaux à suif. § 3[2]. Il n’y a pas de moelle dans tous les os, quels qu’ils soient ; il n’y en a que dans les os qui sont creux ; et même dans quelques-uns de ceux-là, il n’y en a pas toujours. Ainsi, les os du lion, ou n’ont pas du tout de moelle, ou n’en ont que très-peu. Aussi a-t-on prétendu quelquefois, ainsi qu’on l’a dit antérieurement, que les lions n’ont pas du tout de moelle. Les os du cochon en ont également très-peu, et l’on en voit même qui n’en ont pas la moindre parcelle.

  1. Tout à fait de la nature du sang. Ceci est exagéré ; mais il est vrai que, chez les sujets jeunes, la moelle n’a pas les mêmes caractères que chez les sujets vieux. — La moelle devient de la graisse. La science moderne ne paraît pas avoir poursuivi ces recherches sur la moelle. C’est à peine si Cuvier l’a mentionnée dans ses Leçons d’Anatomie comparée, leçon II, p. 116, 2e édit.
  2. Il n’y a pas de moelle dans tous les os. L’observation est exacte dans cette généralité ; mais l’analyse pouvait être poussée plus loin ; on pouvait essayer de déterminer les os qu’ont ou qui n’ont pas de moelle. — Les os du lion. Déjà il a été question du lion, plus haut, ch. VII, § 8. — Antérieurement. Id., ibid. — Les os du cochon… L’observation paraît exacte ; et elle était plus facile à faire sur un animal domestique que sur un animal sauvage, comme le lion ; voir le Traité des Parties des animaux, liv. II, ch. VIII p. 72, édit. et trad. Frantzius, où ces sujets sont exposés et développés de nouveau.