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qui atteignent plus spécialement les moutons, qui meurent quand les reins sont absolument couverts de graisse. Ces maladies des reins tiennent à un excès de nourriture, comme dans les pâturages de Sicile près de Léontium. Aussi ne lâche-t-on les troupeaux que très tard à la fin du jour, pour qu’ils prennent moins de nourriture.

§ 7[1]. Chez tous les animaux, il y a de la graisse dans la partie voisine de la prunelle des yeux ; car tous ceux dont les yeux ont cet organe et qui n’ont pas les yeux durs, ont cette partie garnie de suif. § 8[2]. Les animaux, tant mâles que femelles, sont moins féconds quand ils sont gras. Avec les années, tous ils engraissent plus que dans les premiers temps de la vie, où ils sont jeunes, surtout

  1. . Il y a de la graisse… Ceci correspond tout à fait à une théorie analogue du Traité du Sens et des choses sensibles, ch. II, § 7, p. 32 de ma traduction ; et c’est par là qu’Aristote explique que les yeux ne gèlent jamais. Aussi, ai-je adopté la correction fort heureuse que MM. Aubert et Wimmer ont faite de ce passage. La théorie peut être fausse ; mais l’auteur reste conséquent avec lui-même. La leçon ordinaire n’est pas acceptable.
  2. . Sont moins féconds. Voir la même observation dans le Traité des Parties des animaux, liv. II, ch. V, p. 70, édit. Frantzius. Cette infécondité, pour cause d’excès de graisse, est signalée particulièrement chez les hommes et les femmes, Traité de la Génération des animaux, liv. I, p. 94, édit. et trad. Aubert et Wimmer. — Avec les années… Chacun de nous peut vérifier l’exactitude de cette observation.