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membrane ; on trouve l’épiploon chez tous les animaux qui ont du sang ; seulement, chez les uns, il est graisseux ; chez les autres, il est sans graisse. Dans les vivipares qui ont les deux rangées de dents, haut et bas, il commence et il est suspendu au milieu de l’estomac, là où l’estomac présente une sorte de suture. Dans les animaux qui n’ont point les deux rangées de dents, il part également du grand estomac, auquel il est attaché de la même façon.

§ 4[1]. La vessie est bien encore une sorte de membrane ; mais c’est une membrane d’une autre nature, puisqu’elle peut se distendre. Tous les animaux n’ont pas de vessie ; mais tous les vivipares en ont une. Dans les ovipares, la tortue est

  1. La vessie… une sorte de membrane. La nature de la vessie est exactement exprimée par Aristote ; la science moderne voit encore dans la vessie une cavité musculo — membraneuse, servant de réservoir à l’urine. — Puisqu’elle peut se distendre. On a remarqué que la vessie a une capacité plus grande chez les personnes qui, comme les femmes, ont l’habitude de conserver longtemps leur urine. — La tortue est seule à en avoir. Voir plus haut, liv. II, ch. XII, § i. — Si ce n’est à l’origine même de l’uretère. Je ne sais pas si la science moderne a confirmé cette observation. D’ailleurs, Aristote lui-même remarque que les cas sont extrêmement rares. — Des concrétions sèches. La phrase du texte n’est pas très-correcte ; mais le sens n’est pas douteux ; c’est la maladie de la pierre. Les Anciens, même avant Hippocrate, essayaient déjà de pratiquer la taille ; il l’a défendue. — De vrais coquillages. — C’est parfaitement exact. Sur les plaies de la vessie, voir Hippocrate, des Maladies, liv. Ier, tome VI, p. 156, édit. et trad. E. Littré.