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CHAPITRE XI

Des membranes ; il y en a dans tous les animaux, où elles sont plus, ou moins fortes ; membranes de l’encéphale ; membrane du cœur ; la membrane une fois coupée ne reprend pas ; membranes des os ; la membrane de l’épiploon est dans tous les animaux qui ont du sang ; place de l’épiploon ; la vessie est une sorte de membrane ; tous les vivipares en ont une ; la tortue, parmi les ovipares, en a une aussi ; maladie de la pierre. — Résumé partiel.

§ 1[1]. Dans tous les animaux qui ont du sang, il y a aussi des membranes. La membrane ressemble à une peau serrée et mince ; mais c’est une autre nature. La membrane ne peut, ni se déchirer, ni se distendre. Pour chaque os, pour chaque viscère, il y a une membrane, dans les animaux les plus grands et dans les plus petits ; mais dans les plus petits animaux, les membranes ne se voient

  1. Des membranes. C’est une vue profonde qu’a eue Aristote, de distinguer les membranes de toutes les autres parties de l’organisation animale ; voir Cuvier, Règne animal, introduction, p. 22. La membrane est un des trois éléments organiques des animaux, avec la fibre musculaire et la matière médullaire. Sous le nom d’Histologie, l’étude des membranes tient une place considérable dans la science contemporaine. — À une peau serrée et mince. Cette définition est la première sans doute qu’on a essayé de donner de la membrane. — Mais c’est une autre nature. Par les qualités propres à la membrane, qui ne peut ni se déchirer ni se distendre. — Pour chaque os. Il est probable qu’Aristote comprend ici, sous le nom général de membrane, bien des éléments qu’on a plus tard séparés les uns des autres : cartilages, fibres cartilagineuses, ligaments, membranes synoviales, etc. — Aisément. J’ai ajouté ce mot ; le texte dit précisément : « invisibles », ou peut-être aussi : « indistinctes ».