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les poils des uns, la laine des autres, deviennent plus longs, mais moins abondants ; les sabots des uns, les soles des autres, s’allongent, avec l’âge, comme aussi les becs des oiseaux. Les pinces s’accroissent également, de même que les ongles.

§ 18[1]. Ces changements amenés par l’âge n’ont pas lieu dans les animaux qui ont des ailes, comme les oiseaux. Il faut toutefois excepter la grue, qui, étant naturellement de couleur cendrée, prend avec le temps des plumes plus noires. Mais les influences que produisent les saisons sont très-marquées ; et par exemple, quand le froid redouble, on voit quelquefois les oiseaux dont le plumage est d’une couleur uniforme, passer d’un noir plus ou

  1. Comme les oiseaux. Peut-être ceci est-il exact pour la couleur ; mais les oiseaux n’en marquent pas moins les signes de la vieillesse, en perdant leur vivacité et leurs formes. — Excepter la grue. Dans le Traité de la Génération des animaux, liv. V, ch. V. § 65, p. 386, édit. et trad. Aubert et Wimmer, Aristote répète que les grues deviennent plus noires en vieillissant, et il explique pourquoi. Il paraît que l’observation est assez exacte. — On voit quelquefois. Cette traduction ne contredit pas la leçon proposée par Schneider et adoptée par MM. Aubert et Wimmer ; cette correction rend la phrase plus régulière grammaticalement ; mais elle ne change rien au sens. — D’une couleur uniforme. Dans le Traité de la Génération des animaux, liv. V, p. 388, il est expliqué que par là on doit entendre les oiseaux dont l’espèce entière n’a qu’une seule et même couleur ; voir aussi id., ibid. p. 392. édit. et trad. Aubert et Wimmer. Aristote s’étend sur la couleur des animaux, dans ce traité, beaucoup plus qu’il ne le fait ici, où en quelque sorte il se résume. — Comme le corbeau… Je ne sais si la science moderne a confirmé ces observations. — Passer au noir. Observation très-curieuse et qui paraît fort exacte. — Changent si bien de couleur, avec les saisons. Même remarque.