commence à user des plaisirs sexuels ; et ils tombent d’autant plus qu’on en use davantage. Ils ne grisonnent que le plus tard de tous. Les poils qu’on arrache peuvent repousser jusqu’à l’âge mûr ; ensuite, ils ne repoussent plus.
§ 14[1]. Tous les poils ont à leur racine une humeur gluante ; et au moment où l’on vient de les arracher, ils peuvent enlever les petits objets qu’ils touchent. § 15[2]. Les animaux dont le poil est de couleur variée, ont une variété égale sur leur peau, et aussi sur la peau de la langue. Quant à la barbe, il y a des hommes qui l’ont épaisse à la lèvre et au menton ; d’autres ont ces parties assez lisses ; et alors, ce sont les mâchoires ou les joues qui, chez eux, sont velues. Ceux dont le menton est imberbe deviennent chauves moins aisément. § 16[3]. Dans certaines maladies,
- ↑ Une humeur gluante. Observation très-exacte. — Ils peuvent enlever les petits objets. Expérience ingénieuse et fort simple. Voir l’Anatomie comparée de M. Gegenbaur, p. 552, tr. franc.
- ↑ Sur la peau de la langue. Voir une observation analogue sur la langue du bélier, plus loin, liv. VI, ch. XIX, § 5 ; et aussi, Traité de la Génération des animaux, liv. V, § 75, p. 390, édit. et trad. Aubert et Wimmer, où Aristote examine longuement les rapports des poils et de la peau, relativement à la couleur, et aussi à la couleur de la langue dans quelques animaux. — À la lèvre. La langue grecque n’a pas de mot spécial pour signifier la Moustache. — Ce sont les mâchoires ou les joues. Même remarque pour les Favoris. — Ceux dont le menton est imberbe. Cette observation, qui appartient sans doute en propre à Aristote, est très-juste ; et parfois ce sont les hommes les plus vigoureux qui sont imberbes.
- ↑ Dans certaines maladies…. dans les ongles. Tous les détails donnés dans ce paragraphe paraissent à MM. Aubert et Wimmer n’être pas exacts ; je ne sais pas si leur critique est bien fondée ; ce qui est certain, c’est que très-souvent les poils grandissent étonnamment après la mort. — Dans les consomptions. Le terme grec est aussi vague que celui-ci ; peut-être s’agit-il des maladies de poitrine. — Et deviennent plus durs. Cet effet est incontestable pour la vieillesse. — Qui abusent des plaisirs sexuels. Ceci encore est fort exact. — Les gens sujets aux varices. Je ne sais pas si la science moderne a rien observé sur ce rapport des varices à la calvitie.