Page:Aristote - Histoire des animaux - traduction Jules Barthélemy Saint-Hilaire.djvu/562

Cette page n’a pas encore été corrigée

ne reprend point quand une fois elle a été coupée, comme à la partie mince de la joue, au prépuce et à la paupière. § 7[1]. Chez tous les animaux, la peau est continue, et elle ne s’interrompt que là où les ouvertures naturelles se dégorgent, et aussi à la bouche et aux ongles. Tous les animaux qui ont du sang ont de la peau ; mais tous n’ont pas de poil, et ils se distinguent, ainsi qu’on l’a déjà expliqué plus haut.

§ 8[2]. La couleur du poil varie quand l’animal devient vieux ; dans l’homme, les poils blanchissent avec l’âge. Ce changement se passe aussi dans les autres animaux ; mais il n’y est pas très-sensible, excepté dans le cheval. Le poil commence à blanchir par le bout ; le plus souvent, les cheveux gris deviennent

  1. La peau est continue. On ne peut pas même dire qu’elle cesse de l’être là où elle laisse passage à des ouvertures naturelles. — À la bouche et aux ongles. Là non plus la peau ne cesse pas d’être continue ; mais elle contourne ces ouvertures et ces parties du corps. — Plus haut. Voir plus haut, liv. I, ch. VI, § 7 et liv. II, ch. II, §§ 2 et suiv.
  2. Quand l’animal devient vieux. L’action de l’âge n’est pas moins puissante que celle du climat, sur le poil des animaux. — Blanchissent avec l’âge. C’est une observation que tout le monde peut faire. — Excepté dans le cheval. Le changement dans le cheval est encore bien moins évident que chez l’homme. Voir le Traité de la Génération des animaux, liv. V, § 64, p. 386, édit. et trad. Aubert et Wimmer. Voir Buffon, tome XIV, p. 37, édit. de 1830. — Par le bout. Cette observation paraît exacte. — Les cheveux gris. C’est le sens que me semble avoir l’expression grecque. — Comme on le prétend quelquefois. Il est difficile de savoir à qui Aristote veut faire allusion. Dans le Traité de la Génération des animaux, liv. V, § 60, p. 384, édit. et trad. Aubert et Wimmer, Aristote essaie d’expliquer d’où vient cette dessiccation. Il y donne plus de détails qu’ici, sur le grisonnement et la blancheur des cheveux. — Efflorescence. C’est la traduction littérale du mot grec, qu’on trouve aussi dans Hippocrate, Prorrhetique, liv. II, p. 74, édit. et trad. Littré. — La lèpre blanche. Voir Hippocrate, id., ibid., et aussi le Traité de la Génération des animaux, liv. V, ch. IV, § 57, édit. et trad. Aubert et Wimmer. — Ils repoussent noirs après la guérison. La même observation se retrouve dans le Traité de la Génération des animaux, liv. V, § 61, p. 384, édit. et trad. Aubert et Wimmer.