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animaux à écailles ou à lamelles écailleuses. § 3[1]. Les animaux qui ont un poil naturellement doux, le prennent plus rude s’ils sont bien nourris ; chez ceux qui l’ont naturellement rude, il devient alors plus doux et plus rare. Le poil diffère encore selon les contrées plus chaudes ou plus froides ; c’est ainsi que les cheveux de l’homme sont durs dans les climats chauds, et doux, au contraire, dans les climats froids. Les poils tout droits sont doux ; les poils frisés et crépus sont rudes et durs.

§ 4[2]. La nature des poils permet de les fendre ; et ils diffèrent les uns des autres, en ce qu’ils sont plus ou moins divisibles. Il en est qui, prenant peu à peu plus de dureté, en arrivent à n’être plus des poils, mais des piquants, comme les poils des hérissons de terre. La même transformation a

  1. Plus rude s’ils sont bien nourris. Je ne sais pas si cette observation est bien exacte pour tous les animaux en général ; il semble qu’il en est tout le contraire pour certains animaux domestiques, et que le poil des chiens et des chevaux s’adoucit d’autant plus qu’ils sont mieux nourris. — Selon les contrées. Le climat est peut-être la principale influence sur ces changements. — Dans les climats chauds. C’est généralement exact. — Tout droits. Par opposition à Frisés et Crépus ; car d’une manière spéciale, les poils, pour se tenir droits, doivent nécessairement être plus durs que les poils qui sont couchés. — Sont rudes et durs. Comme les cheveux des nègres.
  2. Permet de les fendre. C’est ce qu’on peut voir, même sur les cheveux de l’homme. — Les hérissons de terre. Voir plus haut, liv. I, ch. VI, § 7 ; et aussi Traité de la Génération des animaux, liv. V, ch. III, § 35, p. 372, édit. et trad. Aubert et Wimmer.