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CHAPITRE X

Des poils, de la peau et de leurs analogues ; épaisseur ou légèreté des poils ; rudesse et douceur selon les parties du corps, et selon les climats ; la peau de l’homme est la plus fine de toutes ; parties du corps où elle ne repousse pas une fois coupée ; couleur des poils ; elle varie avec l’âge ; cheveux blancs dans l’homme ; poils qu’il apporte en naissant ; poils qui viennent plus tard ; la calvitie ; les eunuques ; femmes qui ont quelque barbe ; prêtresses de Carie ; longueur des poils ; les cils ; les sourcils ; humeur visqueuse des poils ; rapports des varices et des poils ; croissance des poils ; changements de la couleur des poils dans les oiseaux ; la grue ; influence des saisons et des climats ; influences des eaux ; les rivières de la Thrace ; le Scamandre ; Homère cité ; les plumes arrachées ne repoussent pas ; ailes et aiguillon de l’abeille.

§ 1[1]. Voici maintenant ce qu’il en est des poils et de leurs analogues, et de la peau. Tous les animaux qui ont des pieds et qui sont vivipares ont des poils ; tous ceux qui ont des pieds, mais qui sont ovipares, sont pourvus de lamelles écailleuses ; les

  1. Des poils et de leurs analogues. Toute cette étude sur les poils dans l’espèce animale tout entière, est peut-être encore la plus complète que présente la science ; du moins, je ne connais dans la zoologie contemporaine rien d’aussi étendu sur ce sujet. Voir l’Anatomie descriptive de M. Claus, p. 550, Formations épidermiques. Cuvier n’a pas touché cette matière dans ses Leçons d’anatomie comparée, qui, il est vrai, sont restées incomplètes. — De lamelles écailleuses. Le sens du mot grec n’est pas bien déterminé ; il s’agit sans doute des écailles des lézards, qui ont des pieds et qui sont ovipares ; voir plus haut, liv. I, ch. VI, § 5, où la même expression est employée. — Des œufs grenus. C’est, à ce qu’il me semble, la traduction littérale du mot du texte. — Parmi les poissons… n’en a point du tout. Toute cette phrase, qui interrompt le cours des pensées, paraît être une interpolation. De plus, ce passage semble contredire ce qui est dit plus loin de l’œuf des congres, liv. VI, ch. XVI, § 12. — L’anguille n’en a point du tout. La zoologie moderne n’est pas encore fixée sur ce point ; il règne toujours une grande obscurité sur la reproduction de ces poissons. Quelques naturalistes croient avoir découvert des ovaires chez l’anguille. D’ailleurs, l’anguille, le congre et la murène forment bien une espèce à part, et ces trois poissons se ressemblent beaucoup ; voir Cuvier, Règne animal, tome II, p. 348, Malacoptérygiens apodes, et anguilliformes ; voir aussi la Zoologie descriptive de M. Claus, p. 834, Physostomes apodes.