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une autre espèce de fibres qui se forment dans le sang ; mais ce n’est pas dans le sang de tout animal indistinctement. Quand on enlève ces fibres au sang, il ne se coagule plus ; il se coagule, si on les y laisse. Il y en a dans le sang de presque tous les animaux ; mais il n’y en a pas dans le sang du cerf, du chevreuil, du bubale et de quelques autres. Aussi, le sang de ces animaux ne se coagule-t-il pas comme celui des autres. § 3[1]. Le sang du cerf se coagule à peu près comme celui du lièvre. D’ailleurs, le sang de ces deux espèces ne donne pas une coagulation solide comme celles des autres, mais une coagulation flasque et humide, comme celle du lait où l’on n’aurait pas mis de présure. § 4[2]. Le sang du bubale se coagule davantage,

  1. Comme celui du lièvre. Je ne sais pas si les zoologistes modernes ont essayé de renouveler ces comparaisons, qui ne manquent pas d’intérêt. — Comme celle du lait. Du lait non caillé, où la crème est mêlée au petit-lait.
  2. . Que celui des moutons. Suite des comparaisons précédentes. Il est évident qu’Aristote avait fait beaucoup d’observations sur le sang des différents animaux. La science moderne en a fait surtout sur le sang de l’homme ; mais elle s’est moins occupée du sang des animaux ; voir Cuvier, Leçons d’anatomie comparée, tome VI, pp. 38 et suivantes, 2e édition.