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des nerfs ; mais dans les animaux sans articulations, et qui n’ont ni pieds, ni mains, les nerfs sont ténus et imperceptibles. Dans les poissons, les nerfs les plus apparents sont ceux des nageoires.


CHAPITRE VI

Des fibres ; liquide qu’elles contiennent ; leur nature ; fibres particulières du sang ; leur présence est indispensable pour qu’il se coagule ; exceptions pour quelques animaux ; le cerf, le lièvre, le bubale, et le mouton.

§ 1[1]. Les fibres sont placées au milieu entre les nerfs et les veines. Quelques-unes renferment un liquide, celui de la lymphe, et elles vont des nerfs aux veines, et des veines aux nerfs. § 2[2]. Il est encore

  1. Sont placées au milieu. La suite de cette phrase prouve que MM. Aubert et Wimmer ont raison de ne penser ici qu’à une position matérielle. Les fibres « allant des veines aux nerfs et des nerfs aux veines » sont nécessairement placées entre les uns et les autres. Ce passage ne veut donc pas dire, comme l’ont cru quelques traducteurs, que la nature des fibres est intermédiaire entre celle des nerfs et celle des veines. — De la lymphe. On serait autorisé à croire qu’il s’agit des vaisseaux lymphatiques, qui portent aux veines la lymphe et le chyle. La description exacte de ces vaisseaux est une des conquêtes les plus récentes de la science moderne.
  2. Une autre espèce de fibres. Aristote revient sur ce genre de fibres du sang dans le Traité des Parties des animaux, liv. II, ch. IV, p. 30, édit. Langkavel, où il reproduit presque tous les détails qu’il donne ici. D’ailleurs le fait qu’il signale est exact ; et le sang privé de ses fibres ne se coagule pas. — Du chevreuil. Le nom grec de Dorcas paraît à Cuvier (Règne animal, tome I, p. 266, note) répondre à celui de Chevreuil : j’ai cru cependant devoir adopter ce nom de Chevreuil pour traduire le mot de Prox, qui est dans le texte. Voir le Catalogue de MM. Aubert et Wimmer, p. 67, qui identifient le Prox avec le cervus capreolus, chevreuil, en allemand Reh. — Du bubale. On ne sait pas au juste quel est cet animal ; on croit que c’est une espèce d’antilope. D’autres ont cru aussi pouvoir l’assimiler au buffle ; voir MM. Aubert et Wiramer, loc. cit., p. 65. Cuvier, Règne animal, tome I, p. 269, range le Bubale des Anciens parmi les Antilopes. Aristote parle encore du Bubale, avec le Dorcas, dans le Traité des Parties des animaux, liv. III, ch. II, p. 63, édit. Langkavel.