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beaucoup. Autour des nerfs, il y a un liquide muqueux, de couleur blanche, gluant, qui les nourrit et qui paraît les produire. La veine peut être brûlée sans se détruire ; mais le nerf soumis au feu est détruit tout entier ; et si on le coupe, il ne reprend jamais. § 5[1]. L’engourdissement n’affecte pas les parties du corps où il n’y a pas de nerfs. Celles où il y a le plus de nerfs sont les pieds, les mains, les côtes et les omoplates, le cou et les bras.

§ 6[2]. Tous les animaux qui ont du sang ont aussi

  1. L’engourdissement…. où il n’y a pas de nerfs. Si le mot de « Nerf » doit être pris ici dans son véritable sens, ce passage semblerait prouver qu’Aristote était sur la voie de la grande découverte de la sensibilité des nerfs. Mais il est possible aussi que ce passage signifie simplement que, là où il n’y a pas de muscle, il n’y a pas de mouvement dans le corps. Le double sens que j’indique résulte toujours de la confusion des muscles et des nerfs. — Où il y a le plus de nerfs, ou de muscles. En effet, les muscles et les nerfs du bras, de la main, du pied, de l’omoplate, des côtes, sont très-nombreux, sans l’être beaucoup plus qu’ailleurs ; mais ils y sont peut-être plus apparents.
  2. Ont aussi des nerfs. Ou « Des muscles ». — Les nerfs les plus apparents. Il est clair qu’ici il est question des muscles proprement dits, puisqu’il s’agit du mouvement des nageoires dans les poissons.