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CHAPITRE IV

Suite de la description des veines, dans les parties inférieures du corps ; ramifications de la grande veine dans le foie, la rate, le mésentère, les intestins ; ramifications de la grande veine et de l’aorte dans les reins, à la vessie et à la verge ; ramifications de l’aorte dans la matrice ; ramifications des deux veines par les aines aux jambes, aux pieds et aux orteils ; cette description générale s’applique à tous les animaux, pour les veines principales ; variétés des autres ; précautions à prendre pour bien observer l’organisation des veines, sur les animaux où elle est le plus apparente.

§ 1[1]. On voit donc comment se distribuent les veines au-dessus du cœur. La partie de la grande veine qui est au-dessous traverse directement le diaphragme. Elle se rattache à l’aorte et au rachis par des canaux membraneux et souples. Il en part

  1. Au-dessus du cœur. Dans ce qui précède, il a bien été question quelquefois des vaisseaux qui sont au-dessous du cœur ; mais en général, il a été surtout parlé de ceux qui sont dans la partie supérieure du corps. Aristote prend le cœur pour point de séparation ; l’anatomie moderne a pris avec plus de raison le diaphragme comme limite, et elle distingue les veines sus-diaphragmatiques et les veines sous-diaphragmatiques : les unes se réunissant en la veine cave-supérieure ; les autres, en la veine cave inférieure. C’est de celle-là qu’il sera surtout traité dans la suite de ce chapitre. — Directement. Le mot du texte est assez équivoque ; et on pourrait le traduire aussi bien par « librement », comme le font MM. Aubert et Wimmer ; ou comme je l’ai fait avec Camus. — Elle se rattache à l’aorte et au rachis. Ceci n’est pas très-exact ; et les veines du rachis forment tout un système particulier, qui n’a pas de rapport à l’aorte ni à la veine-cave. — Il en part. Le texte ne dit pas plus clairement si c’est de l’aorte, ou du rachis, qu’il s’agit. Évidemment « cette veine courte et large « qui traverse le foie », est l’artère hépatique du tronc cœliaque, naissant de l’aorte abdominale. Elle se jette dans le foie, au niveau du sillon transverse. Seulement son calibre n’est peut-être pas aussi gros que le suppose Aristote ; et il semble assez petit par rapport au volume du foie. — De la veine qui traverse le foie. On ne voit pas bien à quel vaisseau ceci peut se rapporter. — Sortent deux rameaux. Ceci est encore moins exact ; et il y a dans ce passage beaucoup de confusion et d’erreur. — Aboutit au diaphragme. Les seuls vaisseaux qui traversent le diaphragme sont ici l’aorte, la veine-cave inférieure et l’œsophage. Peut-être s’agit-il aussi de la veine-porte qui se divise en deux branches, pour se distribuer dans le foie ; mais elle n’a pas de rameau qui remonte par l’aisselle dans le bras. Les vaisseaux qui vont dans les bras sont les artères du tronc brachio-céphalique, et les artères brachiales, avec toutes les veines des bras, qui viennent se rejoindre à la veine-cave supérieure. Mais tous ces vaisseaux sont dans le bras gauche aussi bien que dans le bras droit. — Les médecins. Voir Hippocrate, édit. Littré, tome II, p. 400, du Régime dans les maladies aiguës, Appendice. Pour certaines douleurs de foie, Hippocrate ordonne la saignée.