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Ainsi qu’il a été dit plus haut, il est difficile de bien observer les veines ; et c’est seulement sur les animaux qu’on étouffe, après un long amaigrissement, qu’on peut les étudier comme il convient, quand on s’intéresse réellement à ces études. § 2[1]. Voici quelle est précisément la nature des veines. Dans le tronc, se trouvent deux veines, près du rachis et en dedans. La plus grosse des deux est en avant ; la plus petite est par derrière elle. La plus grosse est davantage à droite ; la plus petite est à gauche. On l’appelle parfois l’aorte, parce qu’on peut voir sa partie nerveuse même sur les animaux morts. Ces veines commencent en partant du cœur.

  1. Précisément la nature des veines. Sans doute, le système d’Aristote n’est pas non plus la vérité, et il est encore bien loin de la découverte de la circulation du sang, réservée au XVIIe siècle de notre ère. Mais ce système, tout erroné qu’il est, est néanmoins infiniment supérieur aux précédents ; et en faisant partir tous les vaisseaux du cœur, il est beaucoup plus réel qu’aucun d’eux. C’est une justice que MM. Aubert et Wimmer rendent aussi au zoologiste grec. Voir M. E. Littré, Hippocrate, tome I, p. 220. — Deux veines près du rachis. Il est clair qu’il s’agit de l’aorte et de la veine-cave, supérieure et inférieure, quoique la distinction des veines et des artères ne fût pas alors connue. — La plus grosse des deux est en avant. C’est l’aorte, qui est en effet devant la veine-cave. — On rappelle parfois l’aorte. Il paraît donc que ce n’était pas encore une expression généralement reçue, du temps d’Aristote. Voir aussi le Timée de Platon, trad. de M. Cousin, p. 213. — En partant du cœur. Aujourd’hui même, on ne peut faire partir que du cœur la série entière des vaisseaux sanguins, artères qui en partent, ou veines qui y retournent.