Page:Aristote - Histoire des animaux - traduction Jules Barthélemy Saint-Hilaire.djvu/515

Cette page n’a pas encore été corrigée

matrice chez les femmes. Les premières qui partent du ventre sont d’abord plus larges ; elles se rétrécissent ensuite, jusqu’à ce qu’elles changent de droite à gauche, et de gauche à droite : on leur donne le nom de veines spermatiques.

§ 11[1]. « Le sang le plus épais est absorbé dans les chairs ; le reste, qui se rend dans ces différents organes, est léger, chaud et écumeux. »

§ 12[2]. Voilà ce que disent Syennésis et Diogène ; voici maintenant ce que dit Polybe :

§ 13[3]. « Il y a, dit-il, quatre paires de veines. Une première paire, qui vient du derrière de la tête,

  1. . Le sang le plus épais. C’est peut-être du sang artériel que Diogène d’Apollonie entend parler.
  2. Syennésis et Diogène. Aristote réunit ici ces deux zoologistes ; mais il n’est pas possible de les confondre à aucun degré. Le système de Syennésis est à peu près informe. Celui de Diogène, quoique rempli encore d’erreurs et d’obscurités, est cependant très-supérieur. Il atteste des observations étendues, si ce n’est fort exactes ; et c’est un effort puissant pour chercher à pénétrer la vérité. — Polybe. C’est sûrement le gendre d’Hippocrate ; voir l’édition et la traduction de M. E. Littré, tome LX p. 346 et tome IX, p. 420 ; voir aussi dans ce même volume, p. 163, l’opinion de M. E. Littré sur les trois anatomistes que nomme Aristote.
  3. Quatre paires de veines. Il est évident que ce système tient beaucoup moins de compte de la réalité que celui de Diogène, bien qu’il lui soit postérieur en date ; les observations ont été moins attentives, et Polybe y a mis plus d’imagination qu’il ne faut, et beaucoup plus que son prédécesseur. — Une première paire. D’après cette expression de Paire, on peut supposer que Polybe avait entrevu la distinction des artères et des veines, les unes accompagnant toujours les autres, sans se confondre avec elles. Mais on ne comprend pas à quoi peut se rapporter cette première paire, descendant du derrière de la tête jusque dans les jambes. Il y a de nombreux vaisseaux qui suivent ce trajet ; mais deux vaisseaux latéraux, et en quelque sorte parallèles l’un à l’autre, n’existent pas. On en peut dire autant des trois paires suivantes, qui ne répondent pas davantage à des réalités. — On se fait saigner aux jarrets. Ceci semble indiquer le médecin.