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et les côtes. Celles qui se rendent dans la tête par la gorge paraissent fort grandes dans le cou. De chacune d’elles, à l’endroit où elles se terminent, il se ramifie un grand nombre de veines allant à la tête : les unes de droite à gauche ; les autres, de gauche à droite ; l’une et l’autre aboutissent à l’oreille.

§ 9[1]. Dans chaque côté du cou, il y a une autre veine qui longe la grande, mais qui est un peu plus petite qu’elle. La plupart des veines qui descendent de la tête viennent s’y réunir, et elles rentrent intérieurement par la gorge. De chacune d’elles, partent des veines qui passent sous l’omoplate, et se rendent ce dans les mains. Près de la veine splénique et

  1. Dans chaque côté du cou. Il y a de chaque côté du cou une carotide. Les carotides sont accompagnées d’une foule de veines, qui se ramifient en tous sens ; mais il n’y a pas de veines qui le suivent plus spécialement dans leur trajet, à moins que ce ne soit la veine jugulaire, externe et interne. — La plupart des veines qui descendent de la tête. Ce serait plutôt celles qui montent dans la tête. — Viennent s’y réunir. Ce serait alors des veines qui rapporteraient le sang de la tête au cou ; mais on ne voit pas bien de quelles veines il est question dans ce passage. C’est peut-être la veine temporale superficielle. — Qui passent sous l’omoplate. Ce sont le tronc brachio-céphalique, l’artère brachiale, qui se ramifie jusqu’à la main ; ce sont aussi les veines des mains, les veines sous-clavières et toutes celles qui aboutissent à la veine-cave supérieure, pour aller jusqu’au cœur. — Splénique… hépatique. Voir un peu plus haut, § 6. — Et qu’on ouvre. C’est de la thérapeutique et de la médecine ; ce n’est plus de l’histoire naturelle et de l’anatomie. Le texte est un peu plus précis, et il dit exactement : « ceux qui soignent » les malades, c’est-à-dire, les médecins. Il ne paraît pas qu’Hippocrate ait recommandé ces sortes de saignées ; voir l’édition et la traduction de M. E. Littré, Table alphabétique, article SAIGNEE. Il semble d’ailleurs, d’après ce passage, que la splénique et l’hépatique de Diogène d’Apollonie sont bien des veines et non pas des artères, puisqu’on peut les ouvrir pour tirer du sang dans les maladies.