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§ 6[1]. « D’autres, placées un peu plus haut, passent par la poitrine sous l’aisselle, pour se rendre chacune à celle des mains qui est de son côté. L’une s’appelle la splénique, et l’autre l’hépatique. Les extrémités de chacune se divisent, l’une allant au grand doigt, et l’autre au poignet. De ces deux-là, partent de petites veines qui se ramifient indéfiniment dans la main et les doigts,

§ 7[2]. « D’autres rameaux plus ténus partent des

  1. D’autres, placées un peu plus haut. Ce sont les troncs brachio-céphaliques, les artères brachiales, la veine-cave supérieure, les sous-clavières, les veines du bras, etc. — À celle des mains qui est de son côté. C’est assez exact, sauf qu’il n’est pas fait distinction entre les deux systèmes, artériel et veineux. — La splénique… l’hépatique. Ceci serait tout à fait inexact, si on le prenait au pied de la lettre ; et il serait assez difficile de voir ce qui a pu donner naissance à ces erreurs. Les vaisseaux du foie (hépatique) sont l’artère hépatique, la veine-porte, les vaisseaux lymphatiques, et les canaux biliaires. Les vaisseaux de la rate (splénique) sont l’artère splénique, la veine splénique, et les vaisseaux lymphatiques. Diogène parle comme si, à la rate et au foie, il n’y avait qu’un vaisseau, unique, artère ou veine ; mais l’artère ou la veine dont il parle (hépatique ou splénique) ne concerne pas directement la rate ou le foie. Ce sont toujours des vaisseaux des bras, dont l’un est à droite comme le foie, et l’autre à gauche comme la rate. — Les extrémités de chacune se divisent. Les mêmes confusions se poursuivent. — L’une allant au grand doigt. Ce sont les artères et les veines brachiales, qui se ramifient dans les doigts et les mains. Les expressions dont se sert ici le texte, peuvent s’appliquer également aux mains et aux pieds. Peut-être par le grand doigt, faut-il entendre le gros orteil aussi bien que le pouce de la main ; et par le Poignet, le Tarse aussi bien que le Carpe. Mais la fin du § indique qu’il s’agit plutôt de la main, et il est surtout question des pieds dans le § qui suit.
  2. D’autres rameaux plus ténus… Cette généralité est vraie, puisque les artères et les veines se ramifient à l’infini. — De la veine droite dans le foie. Les artères rénales viennent à angle droit des parties latérales de l’aorte. — De la veine gauche dans la rate. Il est exact que la rate est à gauche sous l’hypocondre ; mais les deux reins ne sont ni à droite ni à gauche, puisque l’un des deux est à gauche et l’autre à droite, recevant l’un et l’autre les ramifications de l’aorte. — Celles qui vont aux jambes. Ceci est en partie la répétition de ce qui vient d’être dit ; mais c’est d’ailleurs assez exact, quoique les artères iliaques primitives et les veines iliaques primitives se divisent, non pas vers l’attache des cuisses, mais pas mal plus haut, un peu au-dessous des reins. — Derrière la cuisse. Les artères postérieures de la cuisse et de la jambe sont en effet plus fortes que les artères antérieures. — Vont par le genou dans la jambe et dans le pied. Ces détails sont exacts dans leur ensemble. — (Ou cou-de-pied). J’ai ajouté cette sorte de paraphrase ; et l’auteur a bien soin de dire que c’est le tarse « du pied ». — (Ou orteils). J’ai ajouté également ces mots.