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CHAPITRE II

Du sang et des veines ; ce sont les parties similaires le plus communément répandues ; lymphe, fibres, chair, os, cartilages, peau, membranes, nerfs, cheveux, ongles, graisse, suif, excrétions ; les observations antérieures ont été mal faites parce qu’on a surtout étudié les veines sur les animaux morts, ou sur des hommes maigres, où les veines étaient transparentes ; système de Syennésis de Chypre ; il fait partir toutes les veines du nombril ; système de Diogène d’Apollonie ; il distingue deux grosses veines, dont toutes les autres ne sont que des ramifications ; il les fait partir du ventre des deux côtés du rachis, pour se rendre au cœur, et de là, par la poitrine et les aisselles, aux bras jusqu’aux mains, et aux cuisses jusqu’aux pieds ; rameaux secondaires ; système de Polybe ; il distingue quatre paires de veines, qui partent toutes de la tête pour se rendre aux diverses extrémités du corps.

§ 1[1]. De toutes les parties similaires, celle qui est le plus communément répandue chez tous les animaux qui ont du sang, c’est le sang, et cette partie des organes qui sont naturellement destinés à contenir le sang. Cette partie spéciale se nomme la veine. Après la veine et le sang, ce qui a le plus d’analogie avec eux, ce sont la lymphe et les fibres,

  1. La veine. J’ai conservé le singulier, que porte le texte ; mais on pourrait traduire aussi par le pluriel : « Les veines ». Il est bien connu d’ailleurs qu’au temps d’Aristote, on n’avait point encore constaté la distinction des artères et des veines. C’est là une observation qu’il ne faudra jamais perdre de vue, dans tout ce qui va suivre. — La lymphe et les fibres. Notre langue ne m’a pas offert d’équivalents meilleurs. Aristote s’arrêtera du reste très-peu à étudier les fibres et la lymphe. Voir plus haut, liv. I, ch. III, § 2, la définition qu’il en donne. — La chair. Voir plus haut, liv. I, ch. 1er, §§ 7 et suiv. — Les os… les arêtes… la graisse… le phlegme. Voir ici. ibid., §§ 8 et suiv. — La bile, jaune ou noire. MM. Aubert et Wimmer font remarquer qu’ici Aristote n’énumère pas le lait et la liqueur spermatique, dont il sera parlé plus loin assez longuement, tandis qu’il ne sera plus question de la bile jaune ou noire ; ils pencheraient donc à croire que la fin de cette phrase est encore une interpolation.