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oiseaux, elles sont près du diaphragme ; dans les poissons, elles sont placées au-dessous, comme celles des vivipares à deux pieds ou à quatre pieds ; si ce n’est que, dans les poissons, elles sont ténues, membraneuses, et larges. Aussi, dans les poissons très-petits, les deux rebords des matrices ne semblent être qu’un seul œuf chacun ; et chez les poissons dont on dit que leur œuf est comme du sable, on croirait qu’ils ont deux œufs seulement. Mais ce n’est pas un seul œuf ; c’est une multitude d’œufs, puisqu’on peut les diviser en un très-grand nombre d’œufs séparés.

§ 19[1]. La matrice des oiseaux a, en bas, sa tige charnue et ferme ; mais la partie qui touche au diaphragme est membraneuse, et si mince qu’il semble que les œufs sont hors de la matrice. Cette membrane est plus apparente dans les grands oiseaux ; et, en soufflant par la tige de la matrice, cette membrane s’élève et se gonfle. Dans les petits

  1. La matrice des oiseaux. Voir la Zoologie descriptive de M. Claus, p. 955. — La partie qui touche au diaphragme. On voit, par cette phrase, dans quel sens large Aristote prend le mot de Matrice, puisqu’il la fait remonter de l’extrémité du canal intestinal jusqu’au diaphragme. Ce n’est plus la matrice proprement dite, mais l’ovaire. — Dans les grands oiseaux… dans les petits oiseaux. Ce sont là des observations très-attentives et très-remarquables. — Sont moins visibles. Ainsi, dès le temps d’Aristote, on essayait de pousser ces analyses aussi loin qu’on le pouvait, sans le secours de microscope.