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imperceptibles. § 10[1]. Les testicules dans les oiseaux sont encore de même : avant l’époque de l’accouplement, les testicules sont très-petits ou même tout à fait invisibles ; mais quand l’animal s’accouple, ils sont énormes. Cette transformation est surtout remarquable dans les pigeons et dans les perdrix, à tel point que quelques personnes croient que ces animaux n’ont pas de testicules en hiver.

§ 11[2]. Quand les testicules sont placés en avant, certains animaux les ont à l’intérieur, dans le ventre, comme les a le dauphin ; d’autres les ont extérieurs et très-apparents à l’extrémité du ventre. Dans ces animaux, les testicules sont pour tout le reste organisés de la même manière ; mais il y a toutefois cette différence que, quand les testicules sont intérieurs, ils sont purement et simplement des testicules séparés ; tandis que les testicules qui sont extérieurs, sont enveloppés dans ce qu’on appelle une Bourse.

§ 12[3]. Voici, dans tous les animaux qui ont des pieds

  1. Dans les oiseaux. Il semble que ce paragraphe ne fait que répéter ce qui vient d’être dit, puisque le précédent traite déjà des oiseaux comparés aux poissons. — Dans les perdrix. Buffon, tome XX, p. 289, remarque qu’Aristote n’a pu guère connaître que les perdrix rouges, les seules qui fussent communes en Grèce.
  2. Intérieurs. C’est la leçon proposée et adoptée par MM. Aubert et Wimmer, au lieu de la leçon ordinaire, qui n’a pas un sens aussi satisfaisant. Il est indispensable qu’il soit ici question de testicules intérieurs, par opposition aux testicules extérieurs, qui sont enveloppés tous les deux dans la peau des bourses.
  3. De l’aorte. Il s’agit de l’aorte abdominale, d’où partent, à la hauteur du milieu des reins, les deux petites artères spermatiques qui se dirigent à chacun des testicules ; c’est ce qu’Aristote appelle ici des conduits veineux. — Deux autres qui partent des reins. Ce sont les deux uretères, dont le calibre est beaucoup plus gros que celui des artères spermatiques ; mais les uretères vont à la vessie ; et non pas au testicule. — Ceux-là sont pleins de sang. Les uretères ne sont pleins que de l’urine, qu’ils conduisent du bassinet à la vessie. — Ceux qui partent de l’aorte n’en ont pas. Il semble que ce serait tout le contraire. — Un conduit, à la fois plus épais et plus nerveux. Ce ne peut être que le conduit déférent et le cordon spermatique ; mais ni l’un ni l’autre ne tapissent le fond du testicule, comme l’auteur semble le croire. — Dans chacun des deux. MM. Aubert et Wimmer croient devoir changer le texte pour le mettre plus en harmonie avec les faits, et ils disent : « A l’extrémité du testicule » ; j’ai cru devoir conserver la leçon ordinaire. — Se réunissent en un seul. Il s’agit sans doute des deux canaux déférents, qui, partant de chacun des testicules, forment le canal éjaculateur, en se réunissant avec le conduit, de la vésicule séminale.