Page:Aristote - Histoire des animaux - traduction Jules Barthélemy Saint-Hilaire.djvu/484

Cette page n’a pas encore été corrigée

sélaciens. D’autres poissons ont très-peu de ces appendices, tandis que d’autres en ont beaucoup. Mais, dans tous les poissons sans exception, ces appendices sont auprès de l’estomac.

§ 26[1]. Les oiseaux ont entre eux, et avec les autres espèces d’animaux, de grandes différences dans leurs organes intérieurs. Il en est qui ont un jabot avant l’estomac, comme le coq, le ramier, le pigeon, la perdrix. Le jabot est une grande poche de peau, où la nourriture est d’abord reçue, et où elle ne se digère pas. Dans la partie qui tient à l’œsophage même, le jabot est plus étroit ; ensuite, il devient plus large ; et là où il descend près de l’estomac, il se rétrécit de nouveau. § 27[2]. Presque tous les oiseaux ont l’estomac charnu et compact ; à l’intérieur, la peau est forte, et peut se détacher de la partie charnue ; mais d’autres oiseaux n’ont

  1. Un jabot. C’est une première poche de l’œsophage, où les aliments sont ramollis, avant de passer plus loin. Cette poche est surtout développée chez les granivores. Le jabot peut être considéré comme la première partie de l’estomac des oiseaux ; le ventricule succenturié est la seconde ; et le gésier est la troisième ; voir Cuvier, Règne animal, tome 1er, p. 308 ; M. Claus, Zoologie descriptive, p. 930, et l’Anatomie comparée de M. Gegenbaur, p. 57. D’ailleurs, la description du jabot donnée par Aristote est fort exacte.
  2. L’estomac charnu et compact. Ceci s’applique surtout au ventricule succenturié, qui est en effet très-membraneux ; le gésier est plutôt musculeux. — N’ont pas de jabot. C’est-à-dire que la dilatation de l’œsophage ne se produit pas chez quelques oiseaux. — Ils ont un œsophage… Tous ces détails attestent des recherches anatomiques étendues et très-précises. — Le geai, le corbeau, la corneille. Sur ces trois oiseaux, voir le Catalogue de MM. Aubert et Wimmer, pp. 97, 98 et 99. — La caille. Il n’y a pas de doute pour cette synonymie. — La chouette. Même remarque. — L’ægocéphale. Voir plus haut, ch. II, § 5. — Le canard, l’oie, le goéland. Ces oiseaux sont également bien connus. — La catarrhacte. J’ai préféré garder le mot grec, parce que la synonymie n’est pas sûre. MM. Aubert et Wimmer croient qu’il s’agit du Podiceps auritus, oiseau qui se trouve encore sur les bords de la mer en Grèce, Catalogue, page 95. Le Podiceps est un oiseau plongeur, ou Brachyptère ; voir Cuvier. Règne animal, tome I, p. 515 ; et aussi la Zoologie descriptive de M. Claus, p. 966, trad. franc. — L’outarde. Voir Athénée, liv. IX, p. 390.