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qui est pareil à celui du chien. A la suite, vient l’intestin, qui est long, mince et unique jusqu’au bout. § 21[1]. Près du pharynx, est placé le cœur, long et dans le genre d’un rein. Aussi pourrait-on croire quelquefois que la pointe n’en est pas tournée vers la poitrine. Ensuite, vient le poumon, qui est simple, sillonné d’un conduit fibreux, très-long, et très-séparé du cœur. Le foie est long et simple ; la rate est petite et ronde comme dans le lézard. Le fiel est placé comme dans les poissons ; les serpents d’eau l’ont sur le foie ; les autres l’ont d’ordinaire le long des intestins.

  1. Près du pharynx, est placé le cœur. Ceci ne contredit pas les données de la science actuelle, qui place le cœur très en arrière chez les reptiles. — Long et dans le genre d’un rein. Ceci est exact. Les mots grecs qui signifient Long et Petit sont presque identiques ; et ils sont très-souvent confondus par les manuscrits ; c’est ce qui arrive ici. Il faut donc se décider par les faits, et le fait est que le cœur des serpents est allongé, comme leur conformation générale. — Ensuite, vient le poumon, qui est simple. Les serpents ont deux poumons ; mais le poumon droit est en général beaucoup plus développé que le poumon gauche, qui est ordinairement très-petit. Les cellules sont très-peu nombreuses. Voir Cuvier, Règne animal, tome II, p. 3, et Zoologie descriptive de M. Claus, p. 902, trad. franc. — Sillonné d’un conduit fibreux. La zoologie moderne n’a rien consigné de pareil. D’ailleurs tous ces détails sur l’organisation intérieure des serpents prouvent qu’Aristote avait dû en disséquer un assez grand nombre.