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étudie les parties extérieures et intérieures de quelques animaux parmi ceux qui ont du sang ; et il les compare avec les parties analogues du corps humain. S’arrêtant au singe plus longuement qu’à tout autre, à cause de la ressemblance, il décrit les quatre mains de ce singulier être, sans, du reste, lui donner précisément le nom de quadrumane. Mais le philosophe, tout en rapprochant l’homme et le singe, se garde bien de les identifier ; et il n’a pas la fantaisie, trop caressée de nos jours, de vouloir faire du singe un homme imparfait, ou de l’homme un singe perfectionné.

Puis, passant des parties non-similaires, dans l’homme et dans l’animal, aux parties similaires, il traite spécialement du sang et des vaisseaux qui le contiennent et le portent dans toutes les parties du corps. A ce propos, il discute trois théories : celle de Syennésis de Chypre, celle de Diogène d’Apollonie, et celle de Polybe, le gendre d’Hippocrate. A ces théories, qui faisaient partir toutes les veines, soit du nombril, soit de la colonne vertébrale, soit de la tête, il en substitue une plus réelle, qui ramène toutes les veines au cœur, dont il donne une anatomie assez exacte.