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longueur de corps, et qu’on leur retranchât les pieds. Le serpent a aussi des écailles ; et le dessus et le dessous du corps sont comme dans les lézards. Les serpents n’ont pas de testicules ; mais comme le poisson, ils ont deux conduits qui se réunissent en un seul. La matrice de la femelle est longue et a deux parties. § 18[1]. Les autres organes internes du serpent sont les mêmes que ceux du lézard, si ce n’est que tous les viscères sont étroits et longs, parce que le corps lui-même est étroit et long, à tel point qu’on les confond à cause de la ressemblance des formes. § 19[2]. Dans le serpent, la trachée-artère est fort longue ; et l’œsophage l’est encore plus. La trachée commence tout près de la bouche, de telle manière que la langue semble être

  1. Sont les mêmes que ceux du lézard. C’est exagéré ; mais dans ces détails, on ne peut pas attendre une exactitude parfaite de la part des premiers observateurs. — À cause de la ressemblance des formes. Ajoutons : « Extérieures ».
  2. La trachée-artère est fort longue. Observation très-juste pour quelques espèces, sinon d’une manière générale ; les reptiles ont une trachée-artère très-longue et un larynx, sans que cette partie de leur organisation ait rien de particulier ; voir Cuvier Règne animal, tome II, p. 75. Mais chez les reptiles, la circulation du sang est très-spéciale ; et le cœur, placé fort en arrière, n’envoie qu’une faible portion du sang au poumon ; ce qui fait que les reptiles ont le sang froid. — Plus haute que la langue. L’observation est très-exacte, et elle est sanctionnée par la zoologie moderne. C’est un détail anatomique assez délicat. — Elle ne reste pas en place. Ceci n’est peut-être pas très-juste. La langue est mobile chez la plupart des animaux, sans l’être autant que chez les reptiles. — Leur langue est mince, longue… Ceci est surtout vrai des serpents venimeux, dont la langue est très-extensible ; Cuvier, Règne animal, tome II, p. 87. — Une particularité. Aristote revient sur l’organisation de la langue des serpents, Traité des Parties des animaux, livre II, ch. XVII, page 56, édit. Langkavel. Il s’en réfère en cet endroit à l’Histoire des animaux ; et il cherche à expliquer pourquoi la langue des serpents est bifurquée. — Aussi fines que des cheveux. C’est aussi l’expression dont Aristote se sert dans le passage qui vient d’être cité. — Dans le phoque. Cuvier, Règne animal, tome I, p. 167, dit en parlant de la langue des phoques : « Leur langue est lisse et échancrée au bout » ; voir la Zoologie descriptive de M. Claus, p. 923.