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pas de cavité particulière. Ses viscères se rapprochent de ceux du porc ; mais son foie est quatre fois plus gros que celui du bœuf ; et sa rate est plus petite, proportion gardée, qu’elle ne devrait l’être. § 16[1]. La conformation de l’estomac et des intestins est la même chez les quadrupèdes ovipares, tels que la tortue de terre et la tortue de mer, le lézard, les deux crocodiles, et en général chez tous les animaux de ce genre. Ils n’ont qu’un simple et unique estomac, semblable pour les uns à celui du porc, semblable pour les autres à celui du chien.

§ 17[2]. Le genre serpent ressemble aux lézards, dans l’espèce des animaux qui ont des pieds et qui sont ovipares, et ils auraient à peu près la même configuration, si l’on donnait aux lézards plus de

  1. Les deux crocodiles. Voir plus loin, livre V, ch. XVII, § 5. Les deux crocodiles selon Aristote sont celui de terre et celui d’eau. La zoologie moderne ne paraît pas avoir sanctionné cette division ; tous les sauriens-crocodiles vivent dans l’eau et viennent à terre ; voir Cuvier, Règne animal, tome II, pp. 17 et suiv. Voir aussi la Zoologie descriptive de M. Claus, p. 928, trad. franc. — Tous les animaux de ce genre. Nous dirions les Sauriens. — Celui du porc… celui du chien. Voir plus haut, § 13.
  2. Le genre serpent ressemble aux lézards. En effet, la ressemblance est frappante à plus d’un égard ; mais les différences sont assez grandes aussi pour que la Zoologie moderne, tout en classant les Sauriens parmi les reptiles avec les tortues et les serpents, les en ait distingués assez profondément. Les Sauriens viennent après les Chéloniens, et avant les Ophidiens et les Batraciens ; voir Cuvier, Règne animal, tome II, pp. 30 et suiv. — Plus de longueur de corps…. les pieds. Ceci est peut-être par trop évident ; mais ce sont là précisément les différences qui séparent les lézards et les serpents. — Le serpent. L’expression est bien vague ; et il y a bien des espèces de serpents. — Les serpents n’ont pas de testicules. C’est une erreur ; seulement les testicules sont très-petits chez les serpents ; et il est assez difficile de les constater ; voir l’Anatomie comparée de M. Oegenbaur, pages 833 et 834, traduct. franc. — Et a deux parties. Dans les reptiles, la femelle a deux ovaires et deux oviductes ; voir Cuvier, Règne animal, tome II, p. 3.