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plus petit et pas beaucoup plus large que l’intestin, comme dans le chien, le lion et l’homme. § 13[1]. Dans les autres animaux, les formes des estomacs se rapprochent ou s’éloignent de ceux qu’on vient de dire, tantôt pareils à celui du porc, tantôt pareils à celui du chien, que les animaux soient d’ailleurs plus grands ou plus petits. La différence entre eux ne tient qu’à la dimension, la forme, l’épaisseur, la ténuité de l’estomac, et à la manière dont l’œsophage y est inséré et posé.

§ 14[2]. La conformation des intestins est aussi différente chez tous les animaux dont il vient d’être question, chez ceux qui n’ont pas les dents égales dans les deux mâchoires, comme chez ceux qui les ont ; et ces différences se marquent par les

  1. Celui du porc… celui du chien. La principale différence de l’estomac du porc et de l’estomac du chien, c’est que ce dernier n’a pas de cul-de-sac, et est assez allongé, tandis que l’autre est plus arrondi, qu’il a un grand cul-de-sac et plusieurs divisions ; voir la note de MM. Aubert et Wimmer. La zoologie moderne n’a pas accepté ces deux types du chien et du porc ; voir l’Anatomie comparée de M. Gegenbaur, p. 717, trad. française, et p. 749
  2. Des intestins. Les intestins viennent naturellement après l’estomac, comme l’estomac vient après l’œsophage. — Les intestins sont toujours plus grands. Cuvier, Règne animal, tome I, p. 256, dit : « Le canal intestinal des ruminants est fort long, mais peu boursouflé dans les gros intestins, » M. Claus, Zoologie descriptive, p. 1052, estime à 28 fois la longueur du corps celle du canal intestinal, chez la brebis. — Qui n’ont pas égalité de dents pour les deux mâchoires. Ce sont généralement les ruminants. — Sont tous les plus grands. Le fait en lui-même est exact ; mais il n’est peut-être pas la cause de la longueur des intestins, qui n’est pas proportionnée a leur taille. C’est sans doute le genre même de l’alimentation, qui exige cet immense développement de l’intestin. — N’est absolument petite. La zoologie moderne n’a pas recueilli cette observation. Du reste, Aristote a bien saisi ce rapport des intestins à la nourriture de l’animal, dans un autre traité : Des Parties des animaux, liv. III, ch. XIV, § 93, édit. Langkavel, et édition-traduction de M. Frantzius, p. 174.