Page:Aristote - Histoire des animaux - traduction Jules Barthélemy Saint-Hilaire.djvu/474

Cette page n’a pas encore été corrigée

s’introduit dans l’estomac par le milieu ou par le côté.

§ 12[1]. Les animaux qui ont le même nombre de dents aux deux mâchoires, n’ont qu’un estomac, comme l’homme, le porc, le chien, l’ours, le lion, le loup et le lynx (Thôs), dont tous les organes intérieurs sont ceux du loup. Chez tous, l’estomac est unique, et l’intestin vient après lui. Seulement, les uns ont un estomac plus grand, le porc et l’ours par exemple ; et celui du porc présente quelques feuillets lisses et unis. D’autres animaux ont l’estomac

  1. Le lynx. Cette identification n’est pas du tout sûre, et l’on ne sait pas précisément quel animal est le Thôs des Grecs ; on a cru parfois que c’était le chacal. Voir le Catalogue de MM. Aubert et Wimmer, p. 69. Peut-être eût-il mieux valu dans ma traduction reproduire simplement le mot grec. MM. Aubert et Wimmer supposent que cette petite phrase sur le Thôs n’est qu’une interpolation. — Chez tous… après lui, MM. Aubert et Wimmer, donnant à ce passage plus de généralité qu’il n’en a, veulent rejeter cette phrase à la fin du § 13 ; et de plus, contre l’avis de tous les manuscrits sauf un seul, ils voudraient retrancher le mot d’Unique, parce qu’ils pensent que ceci est contraire à ce qui vient d’être dit des Ruminants. Je ne crois pas que cette phrase ait autant de portée ; et par Tous, il faut comprendre Tous les animaux qui viennent d’être nommés : homme, porc, chien, ours, lion, loup, etc. Il n’est plus question des ruminants. Je pense qu’on peut conserver le texte tel qu’il est dans toutes les éditions, et comprendre que, sauf les ruminants, tous les animaux n’ont qu’un seul estomac. Voir le Traité des Parties des animaux, liv. III (II), ch. XIV, p. 168, édit. Frantzius, et aussi p. 170, où il est question de l’estomac des ruminants. Sur l’estomac du cochon, voir encore le même traité, III, XIV, p. 93, édit. de Langkavel. — Quelques feuillets lisses et unis. La zoologie moderne ne semble pas avoir attaché d’importance à l’estomac du cochon, et elle n’y a rien vu de particulier ; au contraire, Aristote prend l’estomac du cochon et celui du chien pour des types, auxquels il rapporte tous les autres ; voir le Traité des Parties des animaux, loc. cit. Et l’homme. Chez l’homme notamment, l’estomac est beaucoup plus large que le duodénum, l’intestin grêle, et même que le gros intestin.