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les animaux qui en ont. Cependant quelques quadrupèdes, qu’on a ouverts, avaient la rate à droite, d’après l’observation qu’on en a faite ; et le foie était à gauche. Mais on ne peut trouver là-dedans que des monstruosités. § 7[1]. La trachée-artère dans tous les animaux se dirige vers le poumon ; plus loin, nous dirons comment. L’œsophage va dans l’estomac au travers du diaphragme, dans tous les animaux pourvus d’un œsophage. La plus grande partie des poissons, ainsi qu’on l’a vu, n’en ont pas ; et leur estomac se rattache immédiatement à leur bouche. Aussi, quand les gros poissons en poursuivent de plus petits, il arrive souvent que l’estomac leur tombe dans la bouche.

§ 8[2]. Tous les animaux dont on a parlé jusqu’à présent ont un estomac, qui est posé de même dans

  1. La trachée-artère. On peut trouver que ces idées se suivent trop peu ; et l’auteur lui-même semble le sentir, puisqu’il rejette plus loin le développement de ce qu’il a à dire sur la trachée-artère. Voir plus loin, liv. III, ch. III, § 7. — Ainsi qu’on l’a vu. Voir plus haut, § 4. — L’estomac leur tombe dans la bouche. Le texte tel que le donnent tous les manuscrits ne peut avoir un autre sens ; mais ce sens, que j’ai dû adopter aussi, n’est guère satisfaisant. Le fait qu’indique ici Aristote n’a pas été observé par les zoologistes modernes ; mais il ne paraît pas absolument impossible. Aristote le répète plus loin, liv. VIII, ch. IV, § 5.
  2. Qui est posé de même dans tous. En ce sens que l’estomac est toujours au-dessous du diaphragme, l’œsophage allant du pharynx à l’estomac, pour y porter les aliments. — Qu’on appelle l’anus. Le mot grec ne répond pas du tout par son étymologie à l’idée qu’il doit exprimer ici.