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car pour eux elle n’a pas sa pointe tournée vers la poitrine, mais vers la tête et la bouche. Le sommet du cœur des poissons est attaché au point où se réunissent les unes aux autres les branchies de droite et de gauche. Il y a en outre d’autres canaux qui se rendent du cœur à chacune des branchies, plus grands pour les plus grands poissons, plus petits pour les plus petits ; mais sur le sommet du cœur, il y a un canal très-épais et tout blanc dans les grands poissons. § 4[1]. Il est peu de poissons qui aient un œsophage, comme le congre et l’anguille, qui l’ont d’ailleurs peu développé.

§ 5[2]. Le foie, dans les animaux qui ont un foie sans

  1. Qui aient un œsophage. Par leur structure générale, les poissons n’ayant presque pas de cou, n’ont presque pas non plus d’œsophage ; mais l’estomac et les intestins varient chez eux autant que dans les autres classes, pour l’ampleur, la figure, l’épaisseur et les circonvolutions ; voir Cuvier, Règne animal, tome II, p. 127. Hollard, Éléments de zoologie, p. 328, dit positivement que, dans les poissons, il n’y a jamais de cou entre la tête et le tronc. Du reste tout ce passage, §§ 2, 3 et 4, sur le cœur des animaux en général et sur les poissons, peut bien paraître une interpolation ; il interrompt la suite des pensées, qui recommence au paragraphe suivant.
  2. Dans les animaux qui ont un foie. MM. Aubert et Wimmer proposent de retrancher ce membre de phrase. — Est à droite complètement. C’est le cas de beaucoup le plus général. — Dès son commencement. J’ai traduit exactement le texte grec ; mais le sens n’est pas très-clair ; cela veut dire sans doute que le foie est partagé d’un bout à l’autre ; et ce qui suit pourrait justifier cette interprétation. — Squales, ou chiens de mer ; voir plus haut, ch. II, § 11. — Bolbé. Petit lac de Macédoine entre Amphipolis et Thessalonique, qui se décharge par une petite rivière dans le golfe du Strymon ; voir l’Atlas de la Grèce par Kiepert. — La Sycine. On ne sait pas autrement ce qu’est cette contrée ; c’était là sans doute une dénomination toute locale. — Des deux parties. J’ai ajouté ces mots, qui me semblent nécessaires. — Comme pour le poumon dans les oiseaux. Ceci ne se comprend pas bien ; car un des premiers caractères anatomiques dans les oiseaux, c’est qu’ils n’ont pas les poumons divisés ; voir Cuvier, Règne animal, tome I, p. 301.