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ovipares, à les avoir dans la proportion des autres parties de son corps. Les reins de la tortue de mer ressemblent à ceux du bœuf ; et le rein du bœuf est comme un rein unique, composé de plusieurs petits reins. Le bonase a aussi tous les organes intérieurs pareils à ceux du bœuf.

§ 2[1]. Dans tous les animaux chez qui ces organes existent, la position en est toute pareille. Ils ont tous également le cœur placé à peu près au milieu, si ce n’est l’homme, qui a le cœur plus à gauche, ainsi qu’on l’a dit plus haut. § 3[2]. Chez tous aussi, la pointe du cœur est dirigée vers le devant, excepté chez les poissons, où elle ne se montre pas ainsi ;

  1. La position en est toute pareille. Ceci n’est pas tout à fait exact. — Plus haut. Voir liv. I, ch. XIV, § 2, où a été décrit le cœur dans l’homme, sa forme et sa position.
  2. . La pointe du cœur est dirigée vers le devant. Ceci est exact ; mais quand, un peu plus bas, Aristote ajoute que, dans les poissons, la pointe du cœur est tournée vers la tête et la bouche, il semble qu’il est dans l’erreur, et qu’au lieu de la pointe du cœur proprement dite, il s’agit de la crosse de l’aorte, qui est en effet dans le sens de la bouche ; mais c’est alors le sommet du cœur, ce n’est plus sa pointe. Il est vrai qu’en grec le même mot peut signifier à la fois Pointe et Sommet. Voir un passage tout pareil dans le Traité de la Respiration, ch. XVI, §§ 3 et 4, p. 394 de ma traduction. MM. Aubert et Wimmer, à l’aide de ce dernier passage, proposent une correction pour celui-ci. La conjecture est ingénieuse ; mais le changement ne m’a pas paru nécessaire. — Le sommet du cœur des poissons. Ici encore, le texte emploie le même mot qui plus haut exprime la Pointe, c’est-à-dire, le bas du cœur et non le sommet. — Il y a en outre d’autres canaux. Sur la circulation du sang dans les poissons, voir Cuvier, Règne animal, tome II, p. 122. — Il y a un canal très-épais. La description est trop vague, et l’on ne voit pas précisément quel est l’organe qu’Aristote a voulu désigner.