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CHAPITRE XI

Des parties intérieures dans les grandes races d’animaux, selon qu’ils ont du sang, ou qu’ils n’en ont pas ; tous les vivipares quadrupèdes ont un œsophage et une trachée-artère ; les quadrupèdes ovipares et les oiseaux les ont aussi avec des différences de formes ; tous les animaux qui ont du sang ont un cœur ; chez quelques-uns, il y a un os dans le cœur ; tous les animaux qui ont du sang n’ont pas tous de poumon ; la rate très-petite dans quelques animaux ; exemples divers ; la vésicule du fiel manque chez beaucoup d’animaux ; les biches Achaïnes ont une matière analogue au fiel sous la queue ; vers vivants dans la tête des cerfs ; leur place, leur nombre, leur grosseur ; le cerf n’a pas de fiel ; amertume de ses intestins ; foie et fiel de l’éléphant ; vésicule du fiel dans les poissons ; sa position variable, suivant qu’elle est plus ou moins près du foie, qu’elle y est jointe ou qu’elle en est détachée ; variétés selon les espèces et dans une même espèce.

§ 1[1]. Nous exposerons ce que sont les parties intérieures, en commençant par les animaux qui ont du sang ; car ce qui distingue les grandes espèces d’animaux de toutes les autres, c’est que les uns

  1. Les grandes espèces. Il semble que cette expression signifie les espèces qui sont très-nombreuses en individus, plutôt que les espèces où les individus sont très-grands. — Les uns ont du sang… La zoologie moderne a modifié cette classification, en distinguant les animaux à sang rouge et les animaux à sang blanc. — Les autres n’en ont pas. Le sang est d’une autre couleur chez ces animaux ; mais il ne manque pas, comme Aristote le croit. Voir Cuvier, Règne animal, Introduction, p. 23 ; voir aussi la Zoologie descriptive de M. Claus, note 6, p. 1099. La traduction française admet pour cette classification aristotélique les mots de Sanguins et de Asanguins ; je n’ai pas cru pouvoir les adopter. Linné distingue trois classes : Animaux à sang rouge chaud, animaux à sang rouge froid, et animaux à sang froid blanc. — Et tels autres animaux… MM. Aubert et Wimmer pensent qu’Aristote veut désigner par là les animaux non-vertébrés. — Mais seulement une espèce. Ceci est obscur, et les exemples que l’auteur cite un peu plus bas n’éclaircissent pas beaucoup ce passage. Voir plus haut dans le liv. I, les chapitres IV, V et VI, consacrés en partie à la classification générale des animaux.