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espèces de serpents marins ; et leurs couleurs sont très-variées ; mais on ne les trouve pas dans les eaux profondes. Les serpents sont dépourvus de pieds, ainsi que les poissons.

§ 2[1]. Il y a aussi des scolopendres de mer, dont la forme et à peu près celle des scolopendres terrestres ; seulement, elles sont un peu plus petites. Elles se trouvent dans les rochers. Leur couleur est plus rouge que celle des scolopendres de terre ; elles ont en outre plus de pattes, et ces pattes sont plus grêles. Non plus que les serpents de mer, elles ne se trouvent pas dans les eaux profondes.

§ 3[2]. Un petit poisson qui vit dans les rochers a reçu de quelques personnes le nom de Échénéïs, ou Rémora ; on s’en sert parfois pour des conjurations, dans les procès, ou pour des philtres. Il n’est pas mangeable. On a prétendu parfois que ce

  1. Des scolopendres de mer. Ceci ne tient pas à ce qui précède ; et cette incohérence peut passer pour un argument de plus contre l’authenticité de ce passage. La scolopendre est un insecte et non pas un reptile ; voir Cuvier, Règne animal, tome IV, p. 335. On ne voit pas que la zoologie moderne ait distingué des scolopendres de terre et de mer ; voir la Zoologie descriptive de M. Claus, p. 535. — Plus de pattes. La scolopendre fait partie des myriapodes et des chilopodes ; elle a au moins quinze paires de pattes, et quelques espèces en ont davantage. C’est là d’où vient le nom de cet ordre. Voir plus haut, liv. I, ch. V, § 1.
  2. Rémora. C’est aussi le nom que donne Cuvier, Règne animal, tome II, p. 347. — Échénéïs. Cuvier trouve que ce poisson est remarquable entre tous par le disque aplati qu’il porte sur la tête. Aristote n’a pas remarqué cette particularité, de même que Cuvier ne dit rien des nageoires des échinéls ; cependant ces poissons lui semblent mériter de former une famille à part dans l’ordre des malacoptérygiens.