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d’eau. § 7[1]. D’autres poissons ont deux ouïes de chaque côté, l’une simple et l’autre double, comme le congre et le scare. D’autres en ont jusqu’à quatre de chaque côté, qui sont simples, comme l’ellops ou esturgeon, le synagris, la murène et l’anguille. D’autres en ont quatre sur deux rangs, si ce n’est la dernière, comme la grive d’eau, la perche, le glanis et la carpe. Tout le genre des chiens de

  1. Le Congre. Voir le Catalogue de MM. Aubert et Wimmer, loc. cit., p. 126. Le congre se trouve dans la mer des Cyclades ; il y en a de deux espèces, les blancs et les noirs. Le congre est une espèce d’anguille et de murène ; on l’appelle aussi Anguille de mer ; voir la Zoologie descriptive de M. Claus, p. 834. — Le scare. Le seul poisson qui rumine ; il se trouve dans l’Archipel, où on le nomme spécialement Scarus cretensis. MM. Aubert et Wimmer, loc. cit., Catalogue, p. 139, croient que le scare est le poisson-perroquet. Cuvier a consacré aux scares un assez long article, Règne animal, tome II, p. 265. Le scare est tantôt bleu et tantôt rouge, suivant les saisons. C’est la forme de leurs mâchoires qui leur a fait donner le nom de poissons-perroquets. — L’ellops, ou peut-être l’esturgeon ; voir Cuvier, Règne animal, tome II, p. 378. — Le Synagris, ou Synacris, poisson des Çyclades ; voir plus loin, ch. XII, § 12 ; voir aussi le Catalogue de MM. Aubert et Wimmer, p. 140, loc. cit. On l’identifie en général avec le Dentex vulgaris, de la Méditerranée. — Comme la grive d’eau. J’ai adopté ce mot de Grive, parce que le mot grec est aussi celui qui désigne la grive-oiseau, le Turdus viscivorus. Voir MM. Aubert et Wimmer, Catalogue, pp. 131 et 96 ; Zoologie descriptive de M. Claus, p. 997. — La perche. Cuvier n’a pas signalé dans la perche le nombre des branchies ; Voir le Règne animal, tome II, p. 131 et suiv. Les perches sont la première famille des Acanthoptérygiens, ou poissons à nageoires épineuses. — Le Glanis. Il est difficile d’identifier ce poisson ; et c’est pour cela qu’on a généralement conservé le mot grec lui-même. Le glanis, dont Aristote parle souvent, paraît être le Silurus glanis, de l’ordre des malacoptérygiens abdominaux ; voir Cuvier, Règne animal, tome II, p. 291 ; et le Catalogue de MM. Aubert et Wimmer, p. 126. Voir aussi la longue note de Camus, tome II, pp. 378 et suiv. Il reste toujours à savoir ce que c’est au juste que le Glanis aristotélique. Dans une note insérée dans le Recueil de l’Académie américaine des arts et sciences (1856), M. Agassiz a discuté la question avec beaucoup de science et de clarté ; et il incline, contre Cuvier et Valenciennes, à croire que le glanis d’Aristote n’est pas le Silurus glanis précisément, mais un Siluride qui se trouve encore dans l’Achéloûs, et que les gens du pays appellent toujours Glanidion. — La carpe. Voir le Catalogue de MM. Aubert et Wimmer, p. 133 ; et Cuvier, Règne animal, tome II, p. 270. — Des chiens de mer. Cette identification n’est pas sure ; et le nom dont se sert ici Aristote est peu connu. Les galéodes sont des sélaciens. — L’espadon. Ce mot dans notre langue répond tout à fait au mot grec. Cuvier remarque que les branchies de ce poisson ne sont pas divisées en dents de peigne (pectinées), mais formées chacune de deux grandes lames parallèles, dont la surface est réticulée, « C’est ce qui a fait dire à Aristote, ajoute Cuvier en note, que le xiphias a huit branchies. » Règne animal, tome II, p. 201. Athénée, liv. VII, p. 314, parle aussi du xiphias, d’après Aristote.