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marine les a sur le côté ; mais les branchies sont recouvertes non d’un opercule de genre épineux, comme dans les poissons qui ne sont pas des sélaciens, mais par un opercule analogue à la peau.

§ 6[1]. Dans les poissons qui ont des branchies, les uns les ont simples ; chez les autres, elles sont doubles. La dernière, qui touche le corps, est toujours simple. Les uns ont peu de branchies ; les autres en ont beaucoup ; mais tous en ont un nombre égal de chaque côté. Le poisson qui en a le nombre moindre en a toujours une de chaque côté ; et celle-là est double, comme dans le sanglier

  1. Les uns les ont simples. C’est-à-dire, à une seule rangée. — Elles sont doubles, ou à deux rangées. — La dernière, qui touche le corps. Ceci ne se comprend pas très-bien, et je ne suis pas sûr du sens que je donne ; je n’ai pu en trouver un meilleur. — Les uns ont peu de branchies. La zoologie moderne a peut-être donné aux branchies autant d’importance que leur en donne Aristote ; mais elle ne s’y est pas arrêtée peut-être aussi longuement ; voir Cuvier, Règne animal, tome II, pp. 122 et suiv., et la Zoologie descriptive de M. Claus, pp. 796 et suiv. Voir le même ouvrage p. 804, sur la difficulté extrême de classifier les poissons. — Est double. C’est-à-dire : A deux rangées — Le sanglier d’eau. Le texte dit simplement : Le sanglier, Capros. C’est un poisson qui se trouve dans l’Achéloûs, et qui pousse une sorte de grognement ; on le trouve aussi dans la mer des Cyclades. Voir le Catalogue de MM. Aubert et Wimmer, p. 130, tome I, de leur traduction. L’Achéloûs, à l’ouest de la Grèce, en est peut-être le plus grand fleuve. Prenant sa source dans l’Épire, il coule du nord au sud et se jette dans la mer Ionienne, en face de Corfou et d’Ithaque, près des Échinades. Aujourd’hui, il se nomme l’Aspropotamo. Sur le Capros, voir Cuvier, Règne animal, tome II, p. 211.