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dis que ceux-là peuvent se mouvoir ; ceux-ci marchent sur le sol, tandis que ceux-là volent dans l’air ; les uns ont des pieds ; les autres en sont dépourvus ; les uns vivent en troupe ; les autres sont solitaires ; tantôt ils habitent constamment les mêmes lieux ; tantôt ils en changent ; tantôt ils sont carnivores, tantôt frugivores ; les uns sont domestiques ; les autres sont sauvages ; tantôt ils ont une voix ; tantôt ils sont muets. Leur caractère n’est pas moins varié que leurs habitudes. Douceur ou férocité, courage ou timidité, intelligence ou stupidité, et une foule d’autres qualités semblables, se manifestent en eux à des degrés divers. Mais aucun animal, si ce n’est l’homme, n’est doué de raison ; l’homme est un être à part.

Il y a dans tout animal deux parties absolument indispensables : l’une, pour recevoir la nourriture, qui le fait vivre, sous forme de fluide ; l’autre, pour en rejeter le superflu. Tous les animaux sont sensibles ; mais tantôt ils ont tous les sens ; tantôt ils n’en possèdent qu’un seul, qui, alors et sans aucune exception, est toujours le toucher, répandu dans le corps tout entier et ne résidant pas comme les autres sens dans un organe spé-