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poisson qu’on appelle le Tænia. § 5[1]. Quelques poissons allongés, comme la murène, n’ont pas de nageoires, non plus que de branchies, articulées comme dans les autres poissons. Parmi ceux qui sont pourvus de branchies, les uns ont des branchies recouvertes d’opercules ; mais les sélaciens n’en ont jamais. Ceux qui ont des opercules ont les branchies placées sur le côté. Entre les sélaciens, ceux qui sont larges ont les branchies en bas, dans le dessous du corps, comme la torpille et le Batos ; les sélaciens qui sont très longs portent les branchies sur le côté, comme tous ceux qui sont du genre des chiens de mer. La grenouille

  1. La murène. Voir Cuvier, Règne animal, tome II, p. 239, et la Zoologie descriptive de M. Claus, p. 834. Les murènes, Physostomes apodes, ont la peau lisse, dépourvue d’écailles ; les nageoires pectorales manquent. — Non plus que de branchies. La zoologie moderne ne constate rien de particulier sur les branchies de la murène ; mais le genre auquel elle appartient a en général des branchies en feuillets et en lamelles. Ce qui la distingue spécialement, c’est une vessie natatoire, avec un canal aérien. — Les sélaciens rien ont jamais. Cuvier décrit l’organisation singulière des branchies fixes dans les Chondroptérygiens, dont les Sélaciens (squales, requins et raies) font partie, Règne animal, tome II, p. 383 et suiv. Voir aussi la Zoologie descriptive de M. Claus, p. 814, qui insiste sur l’organisation des branchies dans les Sélaciens. — Ceux qui sont larges. Ce sont les raies, qui sont de la même famille, Plagiostomes, que les requins. — La torpille. Voir Athénée, liv. VII, p. 314, citant Aristote sur la torpille. Ce poisson est bien aussi de la même famille que ceux auxquels le joint Aristote. — Le Batos. On ne sait pas au juste quel est ce Sélacien. Voir plus haut, liv. I, ch. IV, p. 2. — Des chiens de mer. Même remarque ; voir les Nouveaux éléments de zoologie de M. H. Hollard, pp. 336 et suiv. — La grenouille marine. Le texte dit simplement : « la grenouille » ; mais il est clair qu’il s’agit ici d’un poisson de mer. C’est une famille des Acanthoptérygiens, appelée les Batracholdes ; voir Cuvier, Règne animal, tome II, p. 253. On ne voit point d’ailleurs dans la zoologie moderne rien qui réponde complètement à la description qu’Aristote donne dans ce passage.