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côté sur les flancs ; c’est de ces orifices que sort le lait, tété par les petits, qui suivent leur mère. Le fait a été constaté par quelques personnes qui l’ont parfaitement vu.

§ 4[1]. Si les poissons, ainsi qu’on vient de le dire, n’ont ni mamelles, ni organe génital apparent, ils ont la particularité des branchies, par où ils rejettent l’eau qu’ils ont prise dans leur bouche, et aussi la particularité des nageoires. La plupart des poissons ont quatre nageoires ; ceux qui sont très-allongés, comme l’anguille, n’en ont que deux près des branchies. C’est encore l’organisation des mulets de l’étang de Siphées, et également du

  1. La particularité des branchies. C’est aussi par la description des branchies et des nageoires que Cuvier commence l’étude des poissons, Règne animal, tome II, pp. 122 et suiv. « L’appareil des branchies consiste en feuillets composés chacun d’un grand nombre de lames placées à la file….. l’eau que le poisson avale s’échappe entre ces hunes par des ouvertures nommées Ouïes….. des rayons plus ou moins nombreux soutenant des nageoires représentent grossièrement les doigts des mains et des pieds, etc. » — Quatre nageoires. Cuvier, loc. cit., p. 124, énonce le même fait : « Le plus souvent il y en a quatre ; quelques-uns n’en ont que deux ; d’autres en manquent tout à fait. » — Siphées. La même remarque se retrouve dans le Traité de la Marche des animaux, p. 708, a, 5, édit. de Berlin. Siphées, ou, avec la forme Dorienne, Tiphées, est situé dans cette partie de la Béotie qui est sur le golfe de Corinthe ; voir Pausanias, qui l’appelle Tipha, liv. IX, ch. XXXII, pp. 474, 13, édit. Firmin-Didot, et aussi l’Atlas de Kiepert, planche XII, au sud-ouest de Thespies, de Leuctre et de Platée. — Le tænia. J’ai conservé le mot grec, parce que l’identification est trop incertaine. La zoologie moderne connaît aussi une espèce de poissons qu’elle nomme les Tænioïdes ; voir Cuvier, Règne animal, t. II, p. 207, et la Zoologie descriptive de M. Claus, p. 855, trad. française.