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le canal de telle façon qu’aucun corps de quelque poids ne puisse descendre dans le poumon.

§ 9[1]. Certaines espèces d’oiseaux ont aussi un ergot ; mais il n’en est pas une seule qui ait à la fois des ergots et des serres. Les oiseaux pourvus de serres sont les oiseaux à grand vol ; les oiseaux à ergots sont ceux dont le vol est pesant. Certains oiseaux ont une crête, qui est formée par les plumes, qui se redressent. Le coq est le seul qui ait une crête toute spéciale ; car cette crête n’est ni tout à fait de la chair, ni très-éloignée d’en être.

  1. Ont aussi un ergot, ou éperon. Par Aussi, l’auteur veut dire sans doute que ces oiseaux ont un ergot outre les doigts et les ongles ordinaires. La même phrase à peu près est répétée dans le Traité des Parties des animaux, liv. IV, ch. XII, p. 250, 122, édit. de M. Frantzius ; mais dans ce traité, Aristote explique pourquoi la nature a donné des ergots à certains oiseaux, et les a refusés à d’autres. — À la fois des ergots et des serres. La nature ne faisant rien en vain, elle n’a pas donné d’ergots à certains oiseaux, parce que leur bec et leurs serres leur suffisent pour déchirer leur proie, et pour soutenir des combats qui se livrent dans les airs. Au contraire, elle a donné des ergots aux oiseaux qui ne volent presque pas, parce que cette arme leur est utile pour les combats qui se livrent sur le sol. — Une crête, qui est formée par les plumes. C’est alors un capuchon plutôt qu’une crête proprement dite. On peut voir aisément ces différences dans les gallinacés. Il faut distinguer aussi la crête et le capuchon de l’aigrette, ou huppe, des paons et des Iophophores ou houppiferes. Voir Cuvier, Règne animal, tome I, pp. 468 et 478 ; M. Claus, Zoologie descriptive, p. 978. — Une crête toute spéciale. La zoologie moderne n’a pas attaché autant d’importance à cette particularité. Voir pour tous ces détails l’Anatomie comparée de Cuvier.